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Avant-propos

Pourquoi ?

 

Tant de livres, si bien écrits, existent déjà. Pourquoi un autre ? Que va-t-il apporter de plus dans une bibliothèque spirituelle qui est à présent très fournie en manuscrits sérieux, je veux dire qui apportent vraiment du renouveau dans la connaissance sur le sujet. Est-ce que tout ce que j’ai à raconter n’a pas déjà été écrit et mieux que je ne saurai le faire ? A moins que…

Présenter un ouvrage qui parle de communications avec des morts ou des guides, c’est plus facile à dire qu’à faire. Parler simplement de ouija, de guéridon frappeur, d’écriture automatique ou inspirée par l’au-delà, n’est pas un exercice aisé, de nos jours. Vous observez immédiatement votre entourage soit s’étonner, pour ceux qui vous croyaient « sérieux », soit changer immédiatement de sujet, ou encore ricaner, plaisanter ou même carrément vous tourner le dos. Il suffit pourtant de garder le cap et doucement, avec le temps, quelques-unes de vos fréquentations évadées, reviennent, discrètement reparler du sujet, simplement pour aller plus loin, mais isolé du regard de l’autre. La barrière du tabou est certes plus difficile à vaincre que celle de la sexualité, mais elle n’est pas infranchissable. Et puis, il est tellement fréquent d’écouter ceux qui ne croient pas en l’au-delà se moquer de ceux qui y croient, alors que ceux qui y croient ne se moquent jamais des sceptiques.

 

« Il sera différent, et il sera lu, m’a-t-on dit, à plusieurs reprises et de sources diverses.

- Mais je ne suis pas écrivain !

- Tu sais parler, alors tu sais écrire car n‘oublie pas que tu n’es pas seul à l’écrire, que les messages que tu as demandés et reçus ne t’appartiennent pas. N’oublie pas non plus qu’il t’a été demandé de les partager.

- C’est facile à dire, mais quelle légitimité ai-je donc pour proposer ce travail ?

- Tu existes !

Et puis qu’est-ce que tu attends pour l’écrire ce livre ? Tu attends que je sois trop vieille ou morte ?

- Non, ma chère tante, et pour toi au moins, je vais me forcer, un peu. »

Mais en réalité, je sais que quand le top départ sera donné, je serai aidé comme il m’a été annoncé, donc je ne me fais pas de soucis.

 

C’est que le cap n’est pas facile à franchir. Je suis pris entre cette volonté intérieure de rester discret et celle de contribuer, très simplement, à l’évolution de notre temps, en racontant mon expérience et en aidant ceux qui le demandent.

Si cette parade est nécessaire, alors je veux bien me jeter à l’eau, mais garder la tête froide et rester le plus humble possible sera toujours ma musique de fond. Je ne veux pas de gloire, je ne saurai pas quoi en faire, juste la satisfaction d’avoir rempli un devoir bien modeste, celui d’avoir pu donner comme il m’a été donné de recevoir. J’ai tant à remercier ceux qui m’ont tendu la main quand j’en avais le plus besoin ou qui m’ont aidé à répondre à mes questionnements. J’ai lu tant de livres, vu tant de conférences, que c’est la moindre des choses que de renvoyer l’ascenseur. Je ne peux décidément pas rester dans le silence quand je reçois des messages de mes guides, en écriture automatique et inspirée, si beaux et si pleins d’amour, d’encouragements et de vérité.

Et puis il y a cette certitude qui m’habite. Certains l’appelleront la foi, d’autres diront des croyances ou des illuminations, d’autres encore des illusions ou même des sottises. Peu m’importe, je m’adresse à ceux qui souhaitent connaitre l’expérience, ou simplement la découvrir ou la comprendre. Cette expérience qui me permet de communiquer avec des défunts et des guides spirituels par le crayon et le papier. Je ne dis pas que cet exposé donne toutes les clés du succès, c’est simplement mon chemin, celui qui m’a permis d’arriver à cette communication spirite. Je ne suis qu’un porte-plume.

 

Pour qui ?

 

Je vois d’ici, l’enthousiasme de certains qui se disent « j’espère bien que je vais apprendre à recevoir des messages de tel ou tel être cher, disparu et qui me manque tant ». J’imagine aussi le scepticisme de tous ceux qui ont essayé sans succès et qui espèrent encore au fond d’eux-mêmes. Je comprends la curiosité de beaucoup devant ce phénomène, si décrié et tabou, qu’est le spiritisme, car c’est bien de spiritisme dont il s’agit. Je reconnais la légitime méfiance et l’incrédulité de beaucoup d’autres, car tant de sornettes et de mauvaises expériences sont à mettre au compte de l’amusement ou même de la volonté de nuire. Je n’oublie pas la peur de tant de personnes, cette peur, guidée par leurs fidèles croyances et l’ignorance du sujet, qui remplace l’amour partout et chaque fois que l’inattendu ou l’imprévisible se présente. J’entends les réprobations de tous ceux qui ne veulent pas changer de paradigme et qui ferment toutes les écoutilles face à l’inconnu. Nombreux seront ceux qui crieront au sectarisme, comme pour déployer un paratonnerre protecteur. Pour tous, il y a des raisons valables de se croire dans la vérité. Nous avons tous construit ce que nous sommes et il n’est pas question, aujourd’hui, de tout réfuter de ce qui nous est familier et que nous aimons tant. Et c’est bien à chacun de vivre en conscience, sa vie. A tous je dis que le don et le privilège n’existent pas à mes yeux, mais que seul le mérite qu’apportent l’intention et le travail préside au succès. N’y voyez pas de vanité dans ces propos mais plutôt l’opportunité que soit offerte à chacun de nous, cette possibilité de contacter un monde invisible à nos yeux de matière et pourtant si réel. Prétendre qu’un don ou un privilège est à la base du succès implique qu’un « distributeur de récompenses » porte un jugement sur des individualités et qu’il distribue inéquitablement ses pouvoirs. Affirmer que la chance joue aux dés, revient à affirmer la stupidité de la vie qui règle pourtant l’univers dans une harmonie incompréhensible à notre intelligence d’humain. Dire que le mérite seul donne la joie du succès, c’est offrir à tous la possibilité de la réussite. Si l’intention est la graine, alors le succès sera la fleur. Arrosons d’amour cette graine, ayons une intention guidée par l’altruisme et la sincérité, alors étincelante et lumineuse sera notre fleur. Une des principales difficultés à vaincre, à mon sens, est de savoir faire la différence entre l’intention qui se situe dans le cœur, qui nous accompagne toujours et partout, et la volonté ou l'envie, constructions du mental, qui vivent, grandissent, faiblissent et meurent au gré de nos émotions. A ceux qui ressentent en eux cette intention de progrès, pure et désintéressée, je dis qu’il leur est permis de rêver leur succès. A tous ceux qui n’ont pour l’instant qu’une volonté de faire bien, je dis qu’il leur est permis de rêver leur succès. Comprendre les peurs qui tenaillent une grande majorité d’entre nous, comprendre d’où elles viennent et la raison de leur persistance, s’apercevoir aussi qu’elles ne sont que le reflet de nos pensées et que rien ni personne d’autre que nous nous les impose, voilà aussi un objectif à ne jamais oublier, pour pouvoir apprendre librement et sereinement. Il m’est absolument impensable de concevoir que ce que j’ai acquis par mon travail, ne puisse pas être accessible à tous. Mais je pense aussi que, si la peur, la volonté de nuire, de profiter d’une situation avantageuse ou d’en faire abusivement commerce, éclaire notre chemin dans cette aventure, alors il sera parsemé d’épreuves, mises en place par nous-même, sans pour autant qu’il y ait le succès au bout.

 

Par qui ?

 

Mon parcours est des plus banals. Fils d’une famille en opposition affichée à toute religion, j’ai grandi dans un athéisme qui me convenait à merveille. Je ne pouvais pas cautionner qu’une vérité puisse être offerte à la connaissance d’une partie seulement de l’humanité, dans une période bien limitée et à des conditions définies par des règles mises en place par des hommes. Je voulais par-dessus tout, constater par moi-même, ce qui devait forger mon savoir. Je ressentais, très jeune l’oppression des croyances et des dogmes imposés qui accompagnent l’adolescence. Et comme beaucoup d’adolescents, je me sentais mal à l’aise dans cette société de consommation qui semblait ignorer la simple question : « Qui suis-je et ou vais-je ? ». Puis vers l’âge de 15 ans, naquit le conflit, très fréquent, entre un père autoritaire et son fils rebelle. Je ne remercierai jamais assez ce père qui donnait tout pour sa famille mais qui, par fierté, ignorance ou déni, ne concevait pas une vision spirituelle de la vie.

Je vécu tant de souffrances durant cette période adolescente, que je connus même, pour un bref instant, l’hôpital psychiatrique de jour, avant d’accorder ma confiance dans mes choix de pensée. A cette époque, je connaissais peu de publications, de livres et pas de cercles qui parlaient de spiritualité. J’avais beau chercher, je restais souvent seul avec mes pensées impartageables et mes questions sans réponse. Il fallut bien, alors, la présence de la cousine de mon père et de son époux, pour être à mon écoute, en ces moments difficiles. C’est eux qui prononcèrent devant moi, les paroles les plus réconfortantes et rassurantes ; ce sont eux les premiers qui me dirent, que l’au-delà était bien réel et que la loi de réincarnation répondait à toutes les questions existentielles, pour peu que l’on cherche, en conscience, à en comprendre le fonctionnement. Point de dieu, maitre et juge de la vie, point de tableau idyllique du paradis ou désastreux de l’enfer, point de légende pour convaincre que la peur doit rester le moteur de la sagesse, point de croyance pour figer l’imagination et le rêve, non, tout simplement « la spiritualité » comme elle me convenait : tel a été le don qu’ils m’ont fait. Je les remercie donc, très humblement et sincèrement car je leur dois bien, au moins, de leur rendre cet hommage. Mais je remercie autant mon père qui m’a poussé vers eux, à contre cœur, certes, mais qui reste aujourd’hui, un des plus fidèles artisans et partenaires de mon ouverture spirituelle.

La période des lectures assidues succéda à celle du mal être ; Allan Kardec, Léon Denis et d’autres, au gré des découvertes en librairie, me rassuraient et confortaient de plus en plus. Je n’étais pas « seul ». La philosophie antoiniste, basée sur le désintéressement et la réincarnation me guida pendant plusieurs années. Quel confort, également, de vivre auprès d’une épouse qui partage les mêmes convictions philosophiques et spirituelles. Son accompagnement et sa complicité m’ont permis de traverser la vie sociale et professionnelle dans un mutisme relatif, car les discutions ne manquaient pas, entre nous, pour adoucir et comprendre les épreuves de la vie. Mais la discrétion restait de rigueur dans notre entourage familial et professionnel. Le prosélytisme n’était pas au menu, ce qui ne nous empêchait pas de faire grandir le champ de nos relations, avec lesquelles nous pouvions échanger sur la spiritualité. Nous n’étions plus vraiment seuls.

 

Puis arriva cet infarctus, à l’automne 2008. Il sonna comme un retour aux valeurs profondes qui m’habitaient et qui voulaient reprendre leur place légitime. Côtoyer la mort d’aussi près, avec autant de violence, et en sortir vainqueur, cela remet le nord à sa place. Tout le monde le sait, tout le monde le dit, mais ceux qui le vivent mesurent la profondeur du séisme. Les priorités changent, et c’est étonnant de conséquences. Finis le mutisme, la discrétion absolue, la réserve polie. Pas de clairon au balcon pour autant, mais plus besoin de regarder ses chaussures toute la journée, non plus.

Sur l'insistance des médecins qui m'ont soigné et suivi pendant ma convalescence et grâce au bonheur d'être toujours de ce monde, j'ai pris conscience de la nécessité de pratiquer du sport au quotidien. Je n'étais pas spécialement sportif mais l'évidence de fortifier mon cœur m'a poussé vers l'achat d'un tapis de marche. Pour ne pas prendre de risque financier  et pour m'aider à trouver la solution qui me conviendrait, je m'orientais vers un modèle d'occasion, simple et sans assistance électrique. Il me semblait judicieux de tester la pratique avant d'investir plus lourdement. Je me suis donc contraint à cette méthode d'entraînement matinal.

Regarder, pendant de longues minutes, un clown triste brodé sur canevas, cloué au mur face à moi m'a vite incité à descendre mon bandeau de sportif sur les yeux. M'est alors venue l'idée de mettre un casque sur mes oreilles et d'écouter des méditations guidées. Rapidement, je constatai les bienfaits de l'introspection provoquée par cette pratique, sans oser imaginer qu'il s'agissait d'une autre forme de méditation. J'en fus convaincu après deux témoignages de sages qui affirmaient ne pas pouvoir dissocier leur pratique de celle de la marche. Quelle ne fut pas pour moi, cette révélation : sans le savoir, j'avais découvert, seul, une méthode de réflexion qui me convenait. La marche quotidienne devint alors l'occasion d'associer "activité sportive" et "écoute de soi". Progressivement, je compris l'importance de cette expérimentation, jusqu'à ne plus pouvoir m'en passer, au moins pendant quelques années. Je prenais de plus en plus de plaisir à rêver mon avenir. Pendant cette période, j'ai  redécouvert qui j'étais et ce qui me tenait le plus à cœur. Je me sentais de plus en plus en phase avec mes intentions profondes, et avec moi-même. Il germait en moi cette graine, plantée bien des années auparavant et qui augurait d'une fleur étincelante, mais encore si subtilement discrète.

 

A la même époque, la participation à une association d’aide aux personnes en souffrance à la suite d’un deuil m’a permis de connaitre des conférenciers et des médiums. L’association apporte une assistance à la douleur en proposant des conférences sur des sujets en rapport avec l’au-delà. Les intervenants invités sont sérieux, savent de quoi ils parlent et apportent sinon une vérité, au moins du réconfort et des encouragements pour dépasser l’épreuve du deuil. Les conférences sont suivies de communications des défunts, offertes par des médiums, triés sur le volet. Pas de magie, d’entourloupes, d’illusions ou de théâtre, juste des messages, posés par amour, dans la sincérité et le respect. En fin de séance, les réactions du public en attestent, c’est formidable d’efficacité. Beaucoup sont réconfortés et retrouvent un peu de la joie qui les avait quittés. A eux seuls, ces instants d’échanges et de remerciements, ces regards chargés de larmes d’amour, ces sanglots difficilement dissimulés sont le magnifique salaire pour ce travail bien modeste qui consiste à organiser ces conférences.

Grace à cette activité, il nous est donné aussi de recevoir les conférenciers et médiums ordinairement la veille des conférences, de les héberger le plus souvent à la maison ; on continue les échanges, on apprend à se connaitre et à découvrir toujours un peu plus les rouages de la vie spirituelle. Ce sont des rencontres formidables, comme celle de 2009, avec Sylvie Chevalèrias, un samedi, pour tester à sa demande, ses possibilités à transmette des messages en public. Bien des médiums sérieux ont cette capacité à se connecter avec des défunts et canaliser leur message à une ou deux personnes, seules, assises devant eux. Mais le travail n’est pas le même face à cinquante ou cent personnes. Et souvent, la mise en confiance passe par des tests devant une assemblée réduite. Ce fut donc le cas, chez nous, ce jour-là et surtout l’occasion de réveiller une amitié venue des temps anciens, si anciens qu’elle était sortie de nos mémoires. Nous le comprendrons plus tard.

Les rencontres amicales se multiplièrent, jusqu’au jour où Sylvie lança :

« Ça vous dirait d’essayer de faire parler un guéridon ? »

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