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Le comportement adapté.

Célébrités

Extrait du livre "Le spiritisme et ses messages d'amour"

Chapitre "Le comportement adapté"

Après l’étonnement et les questionnements, la détente s’impose au fils des mots transmis. Nos interlocuteurs peuvent demander de l’aide, être dans l’errance ou, comme souvent, avoir beaucoup d’humour. Il convient de rester toujours dans le respect et la modération.

Nos commentaires ne sont nullement interdits, loin de là, les esprits y répondent très souvent.

Les éclats de rire, inspirés par la joie, ne seront jamais mal perçus, au contraire : "ils" ont beaucoup d’humour. Il arrive souvent que les esprits participent à ces instants de bonheur et le manifestent en dirigeant la goutte vers le soleil, dessiné dans un angle de la table ouija.

Cependant, il nous est arrivé (une seule fois) qu’un participant, pourtant médium lui-même, prenait la séance "à la rigolade". De fait, la suite des lettres était incohérente, nos demandes et nos questions restaient sans réponses. Mon épouse et moi étions trop dérangés par cette attitude légère pour conserver notre sérénité et nous avons décidé d’interrompre la communication, au grand dam des autres participants. Ce fût néanmoins une leçon apprise : "ils" nous ont montré, ce jour-là, que "la chose" doit rester sérieuse.

Les pauses détente pour se désaltérer, fumer une cigarette, échanger sur les informations reçues, comparer nos ressentis, ne sont en rien préjudiciables au bon déroulement des séances. Lorsqu’après un arrêt qui peut durer plusieurs minutes, les intervenants reposent leurs doigts sur la goutte, elle ne tarde jamais à reprendre ses mouvements, comme si le canal restait toujours ouvert, à nous attendre.

Il arrive parfois d’être trop nombreux autour de la table. C’est sans problème que nous échangeons nos places pour permettre à chacun de participer. Cette pratique était commune au 19ème siècle. À Jersey, les séances de tables tournantes organisées par Victor Hugo pouvaient durer six ou sept heures. Comment les participants auraient-ils pu conserver leur attention sur de si longues périodes.

Quand les mots s’enchaînent très rapidement, le scribe peut se dispenser de garder ses doigts sur la goutte. Si l’énergie reste suffisante, il peut se concentrer uniquement sur l’écriture, dans le cas contraire, il revient affleurer la planchette.

 

Alors que l’humilité et l’acceptation mènent au lâcher-prise, l’analyse et la recherche de logique restent les principaux obstacles à la communication spirite.

L’accueil dans le respect et l’amour d’une âme en détresse sera toujours le meilleur rempart aux dérives. La satisfaction et le bonheur que nous retirons de ces expériences valent mieux que mille conseils de ceux qui partagent leurs peurs.

Le ouija est un outil de spiritisme comme un autre. Il n’invente aucune vérité, il la transmet. Ce n’est pas le burin qui façonne la statue, mais l’artiste.

Néanmoins, il peut paraitre archaïque face au channeling ou à l’écriture inspirée.

Mais il est tellement démonstratif...

 

J’ai acquis, la certitude qu’il n’y a jamais de mauvaises expériences mais qu’elles sont, à la fois, le résultat de notre intention et de notre mérite. Lorsque surgissent les "mauvaises surprises", les problèmes, le réflexe consiste à éloigner ce que nous croyons en être la cause sans penser une seconde à nous questionner sur nous-même. Oserons-nous nous remettre en question, même s’il nous en coûte de reconnaitre notre degré d’immoralité. Il est évident que notre comportement moral, dans la vie de tous les jours, joue un rôle déterminant dans les résultats d’expériences spirites, quelles qu’elles soient. Je le répète, inutile de se camoufler derrière des déguisements, pas d’hypocrisie possible. On ne ment pas à l’au-delà.

 

À chaque expérience, sa leçon. J’en veux pour exemple ce qui suit.

Je me souviens d’un soir d’octobre 2017. Nos invités avaient émis le souhait de participer à une séance de ouija en notre compagnie. Malgré leur mauvaise nuit précédente et leur fatigue due à un long trajet, nous répondons favorablement à leur demande. D’aucuns nous l’auraient déconseillé, mais comme à notre habitude, la confiance en nous et en nos guides éloigne peurs et doutes.

 

Un inconnu se présente à la table. Son message restera incompréhensible, mais il nous quitte, emportant avec lui nos prières, non sans nous répondre avec un "merci", avant de nous quitter.

Malgré la réception de quelques autres messages d’encouragement, il faut bien reconnaitre la piètre qualité de la communication, avec des balbutiements sans cohérence. C’est l’hésitation et l’incompréhension des écrits d’un autre intervenant qui nous a le plus troublé (modérément, tout de même). Nous sommes désolés pour nos convives et leur expliquons que cela arrive parfois et qu’il ne faut pas se laisser prendre au piège du doute. Nous mettons ce très relatif "échec" sur le compte de la fatigue.

Le lendemain matin, après quelques semaines de pose dans sa lecture, je reprends le "livre des tables*" de Victor Hugo. Comme à l’accoutumée, je savoure les expériences de tables tournantes qu’il a soigneusement répertoriées dans ses quatre cahiers. Et c’est là que prend tout son sens le terme "il n’y a pas de hasard". Je tombe immédiatement sur le récit de la communication du 21 janvier 1855 :

Victor Hugo : Qui est là ?
- d i p i m o l l i m o n l e l g
- Parle intelligiblement.
- a f f a m œ
- Qui que tu sois, parle clairement
- c e c d

Etc.

Une heure et 5 minutes plus tard, leur séance est close, sans succès.

 

Un immense soulagement m’envahit alors, car je découvre que même les plus expérimentés du spiritisme connaissent ce genre de communication sans cohésion. Et je ne manque pas de partager ma satisfaction avec nos invités.

Ce qui ressemblait à un ouija décevant s’est transformé en ouija enseignant.

Et comme toujours, il y a des leçons à retenir. Le résultat dépend de tous les acteurs. La fatigue n’empêche pas la communication, mais il est préférable d’être en pleine forme psychique et physique.

Voici quelques conseils (ce qui est rare de ma part) pour pratiquer le ouija, confirmés par mon expérience et non par ouï-dire :

 

Apprenez à vous entourer de personnes sincères et honnêtes.

Soyez authentique avec vous, avec votre entourage. Ne revêtez pas le masque de l’hypocrisie.

Ne cherchez pas à ruser, à tromper l’au-delà, c’est IMPOSSIBLE.

Ne jouez pas au plus malin, vous allez perdre, mais cultivez plutôt sans relâche, la simplicité, la franchise et l’humilité.

Soyez toujours l’élève plutôt que le maitre.

Demandez l’aide de vos guides, ils vous observent.

Modérez vos requêtes et vos exigences.

Acceptez la contrariété et l’insuccès autant que la surprise.

Laissez de côté votre soif de sensationnel ou d’émotions fortes.

Maitrisez votre émotivité, elle altère la réalité.

Restez dans la compassion, le respect et le plus possible dans la tolérance et le pardon, ce qui est bien plus facile à dire qu’à faire.

Ouvrez votre cœur ! Il est rempli d’amour divin. Ne confondez pas cet amour du vrai avec l’amour de circonstance que vous offrez, à l’occasion d’une demande, d’une satisfaction ou d’une déconvenue, celui que vous avez appris à adapter à l’événement et à galvauder par quelques belles paroles invoquées par un mental effrayé ou en convoitise.

Apprenez à prier sans utiliser de mots, uniquement avec le cœur.

Soyez dans l’offre et non dans la demande.

Gardez confiance en vous et en vos guides.

Croyez en vous ! Vraiment !

Soyez vrai !

 

… Et l’humilité d’entourer votre égo.

*"Le livre des tables. Les séances spirites de Jersey" - Folio classique

Quatrième cahier, page 511

Victor Hugo a commencé ses séances de spiritisme le 11 septembre 1853, soit 16 mois plus tôt.

 

 

 

 

 

 

 
 
 
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